Enclavé entre la Cordillère des Andes et la fosse océanique d'Atacama,
le désert d'Atacama est un joyau géologique parmi les paysages chiliens.
Situé au sud de la ville de Calama, le désert d'Atacama s'étend sur plus de 100 000 kilomètres carré. Plutôt méconnu relativement aux autres grands déserts d'Afrique (Sahara, Danakil), d'Amérique du Nord (Vallée de la mort) ou même d'Asie, il pourrait cependant bien leur voler la vedette. En effet, ce désert extrêmement hostile est probablement la terre la plus aride du globe. Les précipitations y sont quasi-nulles, et l'ensoleillement maximum.
Il s'agit de la terre ayant la densité organique la plus faible de toute la planète. Cependant, la température y est bien plus douce que dans la majorité des déserts africains ou nord-américains, et cela rend sa découverte plus agréable. Les conditions climatiques extrêmes y ont contraint à l'adaptation de nombreuses espèces végétales et de rares animaux, qui ont d'ailleurs contribué à attirer dans le désert les scientifiques du monde entier. La richesse de la végétation s'accentue également selon la proximité de la mer.
Il existe cependant des preuves que des civilisations ancestrales ont habité, ou du moins revendiqué cette terre.
Des vestiges y ont été mis à jour, et des momies exhumées. La géographie et la géologie hors normes du désert, les pentes douces de sable ocre, la terre craquelée par la sécheresse, surplombées par des volcans hauts de 6000 mètres, lui donnent un aspect de paysage martien. Et ce n'est d'ailleurs pas par hasard si
de très nombreux observatoires astronomiques, d'origines internationales, viennent s'y implanter. La NASA y a même testé des véhicules de petite taille ayant pour mission future de fouler Mars de leurs pneus. La faible pollution lumineuse, la clarté exceptionnelle du ciel, et son dégagement permanent font également du désert un lieu formidable pour observer les étoiles. Et au lever du soleil comme au coucher, les couleurs du désert revêtent une robe flamboyante de chaudes nuances.
Enfin, l'abondance de plaques de sels, la présence de geysers, orchestrés par l'activité volcanique environnante, pourraient bien faire valoir au désert d'Atacama le nom de
"Latino-Danakil".